Un cycle de webinaires organisés pour le projet RUDI

Le projet RUDI, dont la Fing est un des nombreux partenaires, entend proposer un portail d’accès à des données et à des services destiné aux citoyens, associations ou entreprises. Pour faciliter à la fois l’engagement dans le projet, le partage de son avancement et de ses sujets majeurs, des rendez-vous en ligne sont régulièrement organisés.

Dans ce cadre, nous partageons en 2022 l’expérience issue des travaux de la Fing autour de la confiance et des données personnelles, pour apporter des éclairages sur le self data, la culture de la donnée, les thématiques d’usages potentiels des données environnementales. 

Nous vous donnons donc rendez-vous pour 3 sessions du webinaire RUDI Live autour des données environnementales, de l’acculturation à la donnée, et des collaborations à l’international sur ces thématiques !

RUDI Live Données environnementales

Face aux crises environnementales, comment mobiliser les potentialités des données environnementales dans les stratégies des acteurs territoriaux ?

Animation Matthieu Brient
Rdv le 1er février 2022 de 9h à 10h 


RUDI Live Acculturation à la donnée

Comment accompagner les citoyens dans une démarche d’acculturation à la donnée, dans la perspective de l’utilisation et l’adoption de la plateforme RUDI ?

Animation Sarah Medjek
Rdv le 7 avril 2022 de 9h à 10h


RUDI Live Collaboration à l’international (en anglais)

Quelles opportunités de collaboration pour RUDI sur des cas d’usage Self Data à l’international ?

Animation Sarah Medjek
Rdv le 22 septembre 2022 de 18h à 19h


Publication d’une feuille de route pour favoriser l’implémentation du Self Data Territorial en France et en Europe

Après la publication d’un Kit d’expérimentation en 2019, la Fing s’est lancée l’année dernière dans la rédaction d’une feuille de route pour favoriser l’implémentation du Self Data Territorial en France et en Europe. Accompagnée des ses partenaires territoriaux, l’agglomération de La Rochelle et la Métropole de Lyon, ainsi que la communauté MyData, la Fing a coordonné une réflexion collective à travers des ateliers et des rencontres dont la feuille de route est l’aboutissement.


Cette dernière s’articule autour d’une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) des villes par rapport à la question du Self Data Territorial, et d’une série d’actions stratégiques pour en accélérer l’implémentation. Elle vise à outiller les acteurs territoriaux qui souhaitent offrir aux citoyens des services innovants, responsables et qui font sens !


Livret du participant pour le Fing Data Day

Ce document a été conçu pour vous aider à  préparer au mieux votre participation au Fing Data Day.  Il vous permet de :

  • Découvrir ou mieux connaître les concepts qui seront explorés : Self Data (porté par le projet Self Data Territorial), les données environnementales (portées par le projet RESET) et les données d’intérêt général (explorées à travers le projet Numériques Tous Risques). 
  • Vous préparer à prendre part aux ateliers en recherchant/regroupant  les informations à partager le jour J. 
  • Disposer d’un ensemble de ressources sur le concept de la donnée. 

En outre, si vous êtes une organisation publique (métropole, agglomération, collectivité…), votre participation à cette journée vous permettra de :

  • Poser un diagnostic sur vos politiques/compétences en matière de mise en place de projets data.
  • Nouer des alliances avec d’autres villes/territoires autour de projets data. 

Si vous êtes une organisation privée détentrice de données (assureur, énergéticien, opérateur télécom, services territoriaux : mobilité, eau, déchets…), votre participation à  cette journée vous permettra de :

  • Vous projeter dans la perspective d’accompagner les villes et les territoires en tant que partenaire dans des projets data. 

Ou si vous êtes tout simplement curieux, cela vous permettra de mieux appréhender des concepts clés, connaître les acteurs de l’écosystème de la donnée en France et en Europe et prendre part à la réflexion. 


L’agglomération de La Rochelle prend part à l’élaboration de la feuille de route Self Data Territorial !

#Selfdata #ville #territoire – Le premier atelier SWOT de la feuille de route Self Data Territorial aura lieu le 28 Avril 2021 de 09h à 12h !

À l’automne 2018, La Rochelle et la FING lançait une année de prospective afin d’explorer le potentiel du Self Data pour un territoire et ses citoyens. Pour La Rochelle, il s’agissait alors de décrire les conditions de mise en place du Self Data pour répondre aux défis de la mobilité.

Dans les villes où les services basés sur les données personnelles sont légions mais offrent peu de prise aux villes et aux citoyen·ne·s, le Self Data permettrait d’imaginer un renversement de la situation actuelle, basé non pas uniquement sur la protection de la vie privée des citoyen·ne·s – bien que ce soit une brique essentielle – mais sur leur capacitation personnelle et collective, par leurs données.” 

(Kit Self Data Territorial, Fing, octobre 2019). Toutes les infos sur http://mesinfos.fing.org/self-data-territorial/

Aujourd’hui, il s’agit de mettre en place le scénario « Coach Co2 » issu de cette année de prospective tout en collaborant à la rédaction d’une feuille de route européenne du Self Data Territorial. Il est primordial d’encourager l’émergence d’expérimentations et de cas d’usage concrets et ambitieux dans et avec d’autres territoires, tout en en mutualisant les résultats pour pouvoir diversifier les services proposés à chacun.


La démarche

1- Analyses SWOT pour poser le diagnostic des villes/territoires quant à leurs possibilités de mettre en place des projets Self Data.

2- Ateliers communs pour explorer des scénarios de co-construction de cas d’usage.

3- Session de partage des premiers résultats & grandes lignes de la “feuille de route” et collecte de retours. Finalisation de la feuille de route.


La participation à l’élaboration de la feuille de route Self Data permet aux villes/territoires de :
=> Poser un diagnostic de leurs capacités/politiques en matière de collecte et gestion des données personnelles (techniques, financières,  humaines), et de la mise en oeuvre de projets Self Data,
=> Nouer des alliances avec d’autres villes/territoires autour de projets Self Data,
=> Être accompagné(e)s dans leurs réflexions autour de leurs stratégies Self Data.

La participation à l’élaboration de la feuille de route Self Data permet aux organisations (grands groupes, startups…) de : => Mieux connaitre le paysage/écosystème local potentiellement embarqué dans des projets Self Data,
=> Se projeter dans la perspective d’accompagner les villes et les territoires en tant que partenaire dans des projets Self Data, 
=> Explorer des pistes d’innovation et des opportunités de marché grâce au Self Data.


Qu’est-ce que le Self Data ?

La Métropole de Lyon prend part à l’élaboration de la feuille de route Self Data Territorial !

#Selfdata #ville #territoire – Le premier atelier SWOT de la feuille de route Self Data Territorial aura lieu le 28 Avril 2021 de 14h à 17h !

Engagée depuis des années dans l’exploration du Self Data  : partage des données personnelles avec les individus qu’elles concernent, La Métropole de Lyon teste plusieurs pistes innovantes pour passer de l’idée à l’application concrète. 

Loin d’être un simple sujet de controverse, la question des données personnelles est aujourd’hui un véritable enjeu de société dans un monde dominé par l’asymétrie informationnelle. Pour les territoires, il s’agit d’utiliser le potentiel des données pour faire face à des défis grandissants, accélérés par l’irruption de nouveaux acteurs (souvent privés de la tech). 

Convaincue de la place centrale des acteurs publics locaux dans la création/développement de services utiles aux citoyens et respectueux des données personnelles, la Métropole de Lyon déploie de nombreux efforts (cas d’usage, expérimentations, études de marché…) dans ce sens. 

En 2021, la Métropole de Lyon s’associe, notamment, au Tubà pour créer un Data Lab, et à La Fing pour élaborer une feuille de route qui investigue les conditions d’implémentation du Self Data à l’échelle européenne et les opportunités de collaboration entre les villes/territoires. Celle-ci s’appuiera notamment sur des analyses SWOT des villes/territoires et de leurs partenaires locaux.


La démarche

1- Analyses SWOT pour poser le diagnostic des villes/territoires quant à leurs possibilités de mettre en place des projets Self Data.

2- Ateliers communs pour explorer des scénarios de co-construction de cas d’usage.

3- Session de partage des premiers résultats & grandes lignes de la “feuille de route” et collecte de retours. Finalisation de la feuille de route.


La participation à l’élaboration de la feuille de route Self Data permet aux villes/territoires de :
=> Poser un diagnostic de leurs capacités/politiques en matière de collecte et gestion des données personnelles (techniques, financières,  humaines), et de la mise en oeuvre de projets Self Data,
=> Nouer des alliances avec d’autres villes/territoires autour de projets Self Data,
=> Être accompagné(e)s dans leurs réflexions autour de leurs stratégies Self Data.

La participation à l’élaboration de la feuille de route Self Data permet aux organisations (grands groupes, startups…) de :
=> Mieux connaitre le paysage/écosystème local potentiellement embarqué dans des projets Self Data,
=> Se projeter dans la perspective d’accompagner les villes et les territoires en tant que partenaire dans des projets Self Data, 
=> Explorer des pistes d’innovation et des opportunités de marché grâce au Self Data.

Qu’est-ce que le Self Data ?


La Fing recherche un.e stagiaire !

À propos de la Fing

La Fing (association pour la Fondation d’un Internet Nouvelle Génération) est une association loi 1901 qui produit et partage des idées neuves et actionnables pour anticiper les transformations numériques. Agissant au croisement des percées technologiques, des mutations économiques et des transformations sociales, la Fing trace de nouvelles pistes d’innovation et outille les acteurs pour qu’ils les empruntent eux-mêmes. Située au cœur d’un réseau unique par sa densité et sa diversité, elle incarne la transformation des écosystèmes innovants en faisant travailler ensemble grandes entreprises et startups, chercheurs et innovateurs sociaux, utilisateurs et professionnels, acteurs publics et privés…

La Fing édite internetactu.net, média centré sur les transformations numériques. 

> www.fing.org / www.internetactu.net

Projets MesInfos/Self Data Territorial et programme RESET

Lancé fin 2011, le projet MesInfos rassemble des entreprises et administrations pionnières, dans le but d’expérimenter les conditions d’émergence, les applications, les difficultés, les opportunités autour du partage des données personnelles entre les organisations et leurs clients ou usagers : « Si j’ai une information sur vous, vous l’avez aussi. Et vous en faites… ce qui a du sens pour vous ! »

>> Le projet MesInfos explore la question du Self Data : la production, l’exploitation et le partage de données personnelles par les individus, sous leur contrôle et à leurs propres fins, pour mieux se connaître, prendre de meilleures décisions, évaluer ses décisions passées, se faciliter la vie…

>> En 2021, il s’agit de rédiger la feuille de route du Self Data Territorial, pour identifier les conditions de l’implémentation du Self Data par les collectivités locales en France et en Europe.

Quant au programme RESET, il propose d’entreprendre des actions concrètes et transformatrices à horizon court-moyen terme (2022) avec les concepteurs, les commanditaires et les usagers du numérique.

Un programme à vocation d’impacts

Impacts recherchés : éthiques, sociaux, environnementaux, concurrentiels, de gouvernance et régulation : 

  • Des critères actionnables pour le soutien à l’innovation, pour la maîtrise d’ouvrage.
  • Des perspectives grandes ouvertes pour la conception responsable.
  • Des facteurs d’attractivité pour les employeurs du numérique.
  • Des conditions culturelles et éducatives pour renforcer notre maîtrise des choix numériques…

Le stage portera plus particulièrement sur les coalitions RESET liées aux données (notamment environnementales), aux territoires et à l’action publique.

Mission :

Le/la stagiaire sera encadré.e pour participer à  : 

  • L’organisation et l’animation d’ateliers en ligne.
  • L’animation du site web, du blog et des outils sociaux liés au projet ; 
  • La veille et la rédaction d’articles et notes de synthèse liées aux thématiques vie privée, données personnelles, maîtrise et gouvernance des données personnelles, sujets urbains et données, etc… ;

Profil recherchées :

  • Vous préparez un master 2 en sciences sociales ou économiques du type management de l’innovation/des nouvelles technologies. 
  • Vous avez idéalement une première expérience dans un domaine similaire (un premier stage de 6 mois).
  • Intérêt prononcé pour la prospective, l’innovation et le numérique (que ce soit sur des aspects techniques, d’usages, sociétaux, de design), une appétence pour les sujets “données” et/ou “urbains” est un plus.
  • La pratique de l’anglais est nécessaire.
  • Curiosité, aimant la veille et la recherche.
  • Capacité à prendre des initiatives, organisation, autonomie.
  • Esprit d’équipe et relationnel, savoir travailler en équipe, avec l’envie de jouer collectif.
  • Capacité d’écriture et de synthèse. 
  • Bonne pratique des outils collaboratifs et des réseaux sociaux.

Compétences :

  • Gestion de projet (première expérience souhaitée)
  • Evénementiel, logistique
  • Bonne pratique des outils web (wiki, forum, CMS, réseaux sociaux…)
  • Capacité d’écriture et de synthèse
  • Pratique des outils de conception graphique (type suite Adobe) et expérience en communication appréciées.

Type de poste : stage 6 mois temps plein ou alternance (12 mois)
Lieu de stage : Paris 12eme (avec possibilité de télétravail) 
Rémunération : selon profil 
Autres avantages : tickets restaurant et participation au titre de transport

Candidature (CV + lettre de motivation) à envoyer à infos@fing.org 

Comptes-rendus ateliers Self Data Territorial

La Rochelle
Compte rendu session de revalidation Self Data Territorial – 02 juin 2020

Ville pionnière sur la question de la mobilité, La Rochelle a rejoint le projet Self Data territorial dès 2018 pour creuser la piste d’un “calculateur”, qui intégrerait l’empreinte carbone des habitants tout en leur donnant le contrôle sur leurs données personnelles, notamment à travers l’application “Mon Coach Co2”.
Mais c’était sans compter sur la crise du COVID-19 qui allait ébranler le monde entier et toucher à tous les aspects de la vie. Le confinement quasi mondial qui s’en est suivi a profondément impacté et transformé nos mobilités, nous forçant à envisager de nouvelles pratiques. Quelles sont ces transformations ? Quels défis génèrent-elles pour l’agglomération de La Rochelle ? Dans quelle mesure une approche Self Data aurait du sens pour répondre à l’un ou plusieurs de ces défis ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre à travers la piste “Mes Mobilités en Débat” à commencer par la première session de revalidation du 2 juin 2020. 

Démarche Self Data – Feuille de route

Informations et déroulement de la session :

  • Session en ligne : Zoom 
  • Autres outils utilisés : menti.com et framemo.org
  • Durée : 2h00
  • Nombre de participants : 33 participants (certains ont dû partir avant la fin de l’atelier)
  • Première partie (introduction – 20 min en plénière) :
    • Accueil des participants et remerciement pour leur présence,
    • Partage de quelques consignes quant à l’usage des outils et aux modalités d’interaction,
    • Tour d’écran pour faire connaissance,
    • Icebreaker (à l’aide de menti.com). 
  • Deuxième partie (présentation – 20 min en plénière) : 
    • Raconter le Self Data (MesInfos) 
    • Raconter le self Data Territorial (le kit)
    • Rappeler ce qui a été fait avec l’agglomération par le passé,
    • Temps d’échange : avez-vous des questions ? 
  • Troisième partie (idéation – 60 min en sous-groupes) :
    • Quels sont les changements/transformations apportés par le confinement en matière de mobilité ? à l’aide de framemo.org
    • Qu’est-ce que ces changements apportent comme défis au territoire ? 
    • Partage des résultats avec tous les participants,
    • Conclusion et remerciement. 

Partie 1 : Introduire les participants au Self Data à l’aide d’un icebreaker autour des données personnelles et leurs évocations. 
Les résultats font ressortir un lien important entre données personnelles et vie privée (vie privée, privées, privée, privé, privacy) mais aussi des notions se rapprochant de celle-ci comme l’intimité et la confidentialité. des évocations qui peuvent indiquer que les données personnelles sont à la fois révélatrices de notre vie privée/intimité, mais aussi que les données personnelles doivent rester dans le domaine du confidentiel, voire du secret.

Partie 2 : informer et sensibiliser les participants au Self Data/Territorial. Les aider à appréhender les contours et les enjeux de ce concept :

  • Qu’est ce que le Self Data ?
  • Quels sont les bénéfices du Self Data ?
  • Expérimentation et Pilote MesInfos 
  • Les villes et territoires comme acteurs du Self Data

⇒ (la présentation complète envoyée avec ce compte rendu)

Partie 3 : identifier les transformations en matière de mobilité engendrées par le confinement et comment celles-ci se traduisent en “défis” pour le territoire. 


Retrouvez l’intégralité de la fresque ici 

Thèmes principaux abordés par les sous-groupes :

  • Télétravail (changement majeur)
  • Moyens de transports (adaptation des moyens) 
  • Modalités de déplacement (circuler autrement)
  • Nouvelles pratiques (consommer autrement) 
  • Impact environnemental (pollution et espaces verts) 
  • Implantation territoriale (occuper le territoire différemment) 
  • Nouveaux rapports (relation aux autres et aux transports)

Éléments partagés à l’oral lors de la restitution : 

  • Le télétravail s’est imposé de manière assez forte, cela engendre une certaine immobilité et impose de nouveaux rapports avec le temps (les horaires) et avec les mobilités actives/douces (plus de vélo et de marche à pieds) ⇒ Questionnement sur la pérennité de cette pratique.  
  • Des trajets que d’autres font pour nous, notamment les livraisons ce qui soulève des questions autour du derniers kilomètre (livraison jusqu’au domicile) ⇒ Notion de “nos mobilités personnelles”. 
  • La méfiance à l’égard des transports en commun implique un nouveau rapport à la proximité et aux autres. 
  • La baisse de la fréquentation des transports en commun et les mesures de distanciation nous poussent à faire émerger de nouvelles solutions de déplacement, mais attention au contre-coup (financement,  fracture entre villes et campagnes, retour de l’autosolisme). 
  • Impact environnemental et technologique des mobilités douces (ex; les composants des batteries) ⇒ Petites économies locales et grands impacts globaux. 
  • Le confinement nous pousse à prendre du recul et à réfléchir au sens de nos mobilités : entre mobilité choisies, immobilités imposées et mobilités réfléchies. 

L’atelier s’est achevé avec la restitution des discussions en sous-groupe, lors de la prochaine session l’objectif sera d’identifier comment le Self Data pourrait aider à répondre à ces transformations. 

Métropole Grand Paris
Session sensibilisation et atelier SWOT

L’atelier Self Data Territorial – analyse SWOT s’est fait dans le cadre d’une journée du programme de la Métropole de Paris “Explorateurs du Numérique”. 

Ces journées regroupent une trentaine d’agents de la métropole afin de les former à des questions “numériques”. Pour l’édition du 25 février 2020, la thématique était : la maîtrise et la protection des données par les collectivités et les citoyens. La journée a débuté avec une série d’interventions évoquant les données personnelles, le RGPD, différents projets et initiatives autour de cette thématique, s’en est suivie une présentation de MesInfos avec un focus sur Self Data territorial. 

Pour les agents présents à cette rencontre, le Self Data évoquait surtout l’opportunité d’inclure les citoyens dans le débats autour de leurs données personnelles et de co-construire avec eux. 

La journée s’est ensuite poursuivie avec un atelier SWOT dont l’objectif était de faire un diagnostic des différentes communes de la métropole (du moins celles représentées par des agents ce jour là) en termes de forces-faiblesses/menaces-opportunités en lien avec les données personnelles et le Self Data. 

5 groupes ont été constitués. Il s’agit dans un premier temps de lister les SWOT pour de se regrouper et de réfléchir ensemble aux actions qui pourraient être entreprises pour une implémentation du Self Data. 

Groupe 1

Forces 
Les communes disposent de nombreuses de quantités importantes de données personnelles des citoyens. 
Les communes disposent des données personnelles variées. 
Il s’agit d’un point de collecte de données personnelles centralisés (bcp de données, de natures variées au même endroit). 
Les données personnelles sont déjà utilisées pour simplifier les démarche administratives. 
Un portage politique de l’utilisation des données personnelles. 

Faiblesses 
Manque/absence de données structurées.
Manque de fiabilité des données.
Fragmentation des données (services, directions..).
Représente une charge supplémentaire pour les services qui collectent les données de les structurer. 
Une infrastructure pour stocker les données.  

Opportunités 
Les données personnelles peuvent servir à adapter les politiques publiques (prospective). 
Offrir des services supplémentaires aux citoyens. 
Possibilité d’évaluer les politiques publiques. 
Un context propice : la dématérialisation, adaptation des pratiques professionnelles  aux évolutions de la société. 
Applications diverses : prospective/politique publique. 
Remettre de l’éthique dans l’utilisation des données personnelles. 
Procéder à une mise à jour des données.
Simplification des démarches administratives. 
Développement du territoire. 
Apporter de la pédagogie sur la connaissance et l’utilisation des données des usagers. 

Menaces
Aspiration des données par les GAFAM.
Les citoyens verront à quel point les services des communes sont inefficaces.
Réticence des usagers. 
Risque de malveillance : attaque d’une banque de données personnelles. 
Fiabilité des données, problèmes dans les décisions prises. 

Groupe 2 

Forces
Démarche RGPD engagée, fiches structurantes. 
Transparence dans la relation usagers-administration. 
production d’une multitude de données. 
Informatisation de la plupart des services. 
Forte demande des usagers + volonté des DG et responsables.
Page blanche, tout reste à imaginer. 
Programme d’amélioration de l’accueil des usagers (portail en ligne). 
Permet un meilleur pilotage de l’action publique. 

Faiblesses 
Manque de formation des agents (compréhension des enjeux)/méconnaissance des agents sur les enjeux de la collecte et de la production des données.
Quid du tiers de confiance. 
Défiance quand on aborde la question des données. 
pas d’outils numérique permettant de collecter les données sur la même plateforme (difficulté technique). 
Complexité de rendre interopérable les données entre différents logiciels métiers
Peu de données usagers en interne à la MGP.
Multitude des fichiers excel.
Poids des pratiques (héritage des bases Access). 
Données éparses non structurées. 
Pas de cohérence ni d’homogénéité dans la collecte et la production de données.  

Opportunités 
Programme du maire sortant (portage politique). 
Maison des projets à venir. 
Cadre réglementaire RGPD, initiant une réflexion et action à construire. 
Profiter des renouvellement des DSP (pour des systèmes/logiciel SD compatibles). 
Réflexion en cours à la MGP sur la construction d’une stratégie data. 
lien avec les prestataires des logiciels métiers. 
Embarquer des partenaires privés dans le démarche.
Besoin de mutualiser les initiatives (multiples acteurs).

Menaces 
Modèles économiques (difficile à établir), priorité données à d’autres projets. 
Nouveaux services de compilation des données (hors collectivité) 
Big Brother Territorial (quelle réglementation et contrôle ? Par qui ?)  

Groupe 3 

Forces 
Des besoins identifiés (en terme de gestion des données) 
Beaucoup de données (compétences internes en contrôle de gestion), observatoire de la population, projet de modernisation (mise ne place du mode projet). 
beaucoup de données en internes. 
Une population participative. 
Mieux connaître l’usager. 
Mieux répondre aux attentes.


Faiblesses
Peu de ressources (humaines notamment) en interne. 
Pas de visibilité suffisante sur les types de données collectées.
Quid de la qualité de la saisie des données.
Moyens de pilotage et expertise internes.
Multiplicité des données. 
Manque de qualité. 
Pas d’entrepôt de données. 
Pas de transversalité entre les différentes entrées (de données). 

Opportunités 
Le citoyen aspire à être acteur. 
Ouverture des données publiques. 
Contexte du RGPD.
Quid de la coordination avec l’EPT (compétences transférées). 

Menaces
Impossibilité d’anonymiser les données personnelles.
Difficultés d’échanger les données entre collectivités. 
Interdiction légale de croiser les données. 

Groupe 4 

Forces
Nombreuses données (variété des données). 
Point de collecte centralisé.
Retours sur expérience (de projets existants).

Faiblesses
Manque de référentiel.
Données non qualitatives.
SI morcelés et cloisonnés. 

Opportunités
Tiers de confiance. 
Contexte RGPD favorable.  
Mutualisation des efforts au niveau du territoire.
Amélioration des services administratifs. 

Menaces 
Acteurs de la smart city qui ne protègent pas les données personnelles. 

Actions à mettre en place

Sensibilisation/formation auprès des usagers.
Dynamique portée par la direction auprès de tous les agents 
Capitaliser sur les capacités/compétences des agents en termes d’usage des logiciels et à avoir un regard critique sur les actions qu’ils mettent en place. 
Passer à des logiciels de type SAS/mettre les données dans un même endroit, y inclure une clause Self Data (et dans tous les logiciels de la collectivité). 
Médiation numérique à destination des citoyens pour les avoir dans une approche participative (acteur-coopérateur). 
Intégrer le questionnement RGPD/SD dès l’origine des projets ainsi que dans les CCTP et les renouvellement des DSP. 
Faire des économie d’échelle en se regroupant. 


Meeco publie son analyse de la nouvelle Stratégie Européenne de la Donnée

Le 19 février 2020, la commission européenne publiait sa nouvelle stratégie des données résolument tournée vers l’individu. Elle y citait le mouvement MyData comme un des modèles permettant de donner aux individus les moyens pour un meilleur contrôle et un meilleur exercice de leurs droits sur leurs données. 

Afin de permettre à tout un chacun de saisir la portée de cette nouvelle stratégie européenne des données, Meeco, un des acteurs majeurs de la communauté MyData, a publié une synthèse qui fait le point sur les enjeux, la vision et les problèmes mentionnés dans cette stratégie. 

En termes d’enjeux, Meeco pointe un des changements fondamentaux ayant eu lieu ces dernières années en matière de données; celui du glissement de la production de données des data centers vers les objets connectés et autres dispositifs plus proches de l’utilisateur (edge computing). Si ce changement implique que chacun de nous produira beaucoup plus de données que par le passé, la commission européenne y voit une opportunité de développer de nouveaux outils qui procurent aux individus un plus grand contrôle sur les données qu’ils produisent.

Concernant la vision de cette stratégie, Meeco nous indique que si la commission européenne considère les données comme une ressource créatrice de valeur et de croissance, elle estime aussi que leur exploitation ne peut se faire que de manière responsable, loin des abus et du capitalisme de surveillance dont nous avons été témoins ces deux dernières décennies. 

Quant aux problèmes, Meeco explique que plusieurs obstacles empêchent l’europe de profiter pleinement de son potentiel en matière d’économie de la donnée. Le principal obstacle est la disparité entre les états membres en termes de mise en place de cadres juridiques adéquats. La commission européenne y voit la nécessité d’une action coordonnée entre ses membres et énumère huit obstacles majeurs qui doivent être surmontés si l’Europe veut réaliser ses ambitions autour d’une économie de la donnée “human centric” : 

  • La disponibilité des données
  • Les déséquilibres du pouvoir sur le marché
  • L’interopérabilité et la qualité des données
  • La gouvernance des données
  • Les infrastructures et les technologies des données
  • La mise en capacité des individus dans l’exercice de leurs droits
  • La data literacy
  • La cybersécurité

Enfin, Meeco met en lumière, par le biais d’études de cas, des d’outils de gestion de données dont l’approche s’inscrit dans le cadre de cette nouvelle stratégie.  Ces études de cas sont analysées sous le prisme de cinq perspectives : business, droit, technologie, obstacles et catalyseurs. 

Pour découvrir plus en détails cette analyse riche en enseignements, n’hésitez pas à consulter le document d’origine dans son intégralité ici.  


MyData Global réoriente son action pour répondre à la crise du coronavirus

Depuis 2018 MyData Global fournit le cadre de réflexion et d’analyse nécessaire pour appréhender les enjeux liés à l’exploitation des données personnelles. Dans cette période marquée par la crise du coronavirus et face aux nombreuses tentations d’exploiter massivement les données personnelles des individus, ce cadre est plus que jamais indispensable. 

Le nombre de « solutions » pour mettre fin à la pandémie du COVID-19 est impressionnant. De l’approche techno-solutionniste à la surveillance des citoyens par les états, tout y est, faisant planer des menaces majeurs quant au respect de la vie privée et des libertés individuelles, et entraînant beaucoup de confusion quant à leur pertinence.

Pour pouvoir décrire, évaluer et informer sur cette multitude de « solutions », MyData Global réoriente son action et s’appuie sur la puissance de sa communauté internationale constituée d’entrepreneurs, chercheurs, activistes et experts pour ramener du sens et encourager le recours à des modèles de gouvernance fondés sur la transparence et le partage des pouvoirs entre les différentes parties prenantes. 

Pour ce faire, MyData a mis en place un processus qui lui permet de s’appuyer sur ses hubs locaux pour : 

  • Rassembler et répertorier les initiatives en cours afin de pouvoir les analyser, 
  • S’organiser autour de pistes urgentes pour pouvoir les développer et les amener à un stade de projets.

Les outils ont également été adaptés afin de répondre à cette nouvelle orientation : 

  • Une chaîne Slack dédiée à cette crise qui sert de source d’informations,
  • Des réunions hebdomadaires en ligne pour assurer le partage d’informations,
  • Un « digest » hebdomadaire pour que chacun puisse y voir plus clair. 

Cette réorientation de son activité constitue pour MyData un véritable défi et un paris risqué, mais plus que jamais la communauté se mobilise pour que l’exploitation des données personnelles se fasse dans le respect des droits. Le chantier est actuellement en cours et nous vous tiendrons au courant des ses avancées, d’ici là, n’hésitez pas à nous rejoindre et à apporter votre contribution ! 

MyData France powered by Fing, le hub local de MyData Global.
De nombreuses personnes de la communauté Mydata sont déjà actives dans différentes villes à travers le monde. Afin d’aller encore plus loin et de s’engager de manière plus structurée, ces personnes peuvent s’organiser en « hub » afin de mettre en place différentes actions et porter le concept MyData au niveau local.