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Promesses et inquiétudes de la transformation numérique de l’action publique
Promesses et inquiétudes de la transformation numérique de l’action publique

La transformation de l’action publique vue par ses acteurs – diagnostics

Des inquiétude mais de très bonnes marges de progression

  • Oui, le numérique permet à la fois de faire levier et provoque des embarras

Le numérique est un outil, mais il est aussi doté d’une dimension symbolique forte. La déshumanisation demeure une inquiétude, alors même que les modes multi canal de communication et diffusion des informations s’imposent à nous.  Dans des tensions un peu fortes, les métiers, comme les jeux d’acteur sont vraiment en train de changer.

  • Besoin d’élargir notre vision du numérique 

Le numérique concerne un ensemble de choses et de dispositifs, outre l’informatique (qui met de l’ordre, qui organise), il s‘agit aussi des données (ce qui posent beaucoup de questions et amènent de nouvelles façons de penser, par exemple lors de l’atelier Incub-O de Montpellier, un agent s’interrogeait sur son métier à propos de la gestion des risques d’inondation « on doit commencer à travailler avec le Facebook Safety Check »), des pratiques sociales (le numérique dans notre quotidien forum, réseaux sociaux),  la collaboration (des pratiques collaboratives entre pairs), un nouveau jeu d’acteurs (on a appris avec effroi ces pratiques de prise de rendez-vous en préfecture revendus à des particuliers)

  • Un numérique porteur de sens pour notre action

Le numérique est au coeur des transformations contemporaines, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Nous ne voulons pas de n’importe quel numérique, nous avons besoin de penser les transformations de l’action publique que nous souhaitons avant de formuler des visions du numérique qui les outillent. Le travail est très lié à l’intérêt général, les agents ont envie de se fixer des objectifs en ce sens. Ils veulent un numérique protecteur, un numérique respectueux de ces choix (besoin de cohérence choix/vision de long terme)

  • Du côté des leviers 
    • La complémentarité entre l’humain et la machine VS remplacement : le numérique ne remplace pas mais s’ajoute en plus, une complémentarité travail humain/outils numériques
    • Il y a un vrai besoin d‘outiller la collaboration («ma cartographie de la précarité énergétique doit servir aux autres »)
    • Les métiers de l’action publique de demain : les métiers changent, il y a un décalage entre les pratiques des agents à titre privé et leurs pratiques à titre professionnel on a l’impression qu’ils oublient leur usages entre les deux

Des pistes issues des premiers échanges Incub-O axe 3 : porter une vision commune

Dans le numérique, il y a des zones de choix qui permettent d’outiller une réflexion stratégique.

  • D’un numérique subi à un numérique agi, dont nous sommes les acteurs : 
    • Mettre en capacité les agents, 
    • améliorer les environnements de travail (réseaux et équipements, applications), 
    • transformer les métiers
    • Apprivoiser les data, algorithmes, IA
  • D’un numérique qui éloigne à un numérique qui rapproche : Mettre la dématérialisation au service de la relation de proximité
  • D’un numérique qui affaiblit l’acteur public à un numérique qui le renforce : 
    • Tirer parti de l’ouverture du jeu d’acteurs pour renforcer la prise en compte de l’intérêt général
    • Profiter de cette transformation pour se recentrer sur son coeur de métier, débureaucratiser, renforcer la dimension de service public
  • Prendre en compte et prendre soin de l’écosystème métier/territorial et de ses acteurs
  • Simplifier faciliter débureaucratiser (fil managérial vision innovation)